Univers impitoyable pour certains, véritable eldorado pour d’autres, la Bourse fascine autant qu’elle fait peur. Lieu des plus grandes “success stories” de l’histoire moderne, elle a aussi parfois engendré des faillites et des scandales retentissants. Revue de détail de ce milieu pas comme les autres et qui occupe une place indispensable dans notre économie.
Bourse et CAC 40
Une bourse est une institution, privée ou publique, qui permet de réaliser des échanges de biens ou d’actifs standardisés et ainsi d’en fixer le prix. La bourse a un rôle primordial dans l’économie contemporaine : c’est le lieu de financement des entreprises et des états, c’est également un lieu d’épargne pour les particuliers.
Une entreprise émet des actions pour recueillir des fonds nécessaires à son développement. Ce que les actionnaires obtiennent en retour de leur investissement est l’espoir que les actions acquises se vendront plus cher un jour. Le prix (1le cours) d’une action est déterminé par la confrontation directe des ordres d’achat et de vente au sein d’un carnet d’ordres centralisé.
L’indice CAC 40 (1Cotation Assistée en Continu) est le principal indice boursier de la place de Paris.
La bourse, véritable indicateur de stabilité économique
La bourse est un marché très réglementé qui repose sur plusieurs principes et les organise :
- La liquidité, c’est à dire la facilité des échanges
- L’égalité entre tous les intervenants par la transparence et l’accès instantané au marché.
- La sécurité, par la garantie que les acheteurs seront livrés et les vendeurs payés.
C’est un indicateur économique de la santé financière des entreprises d’un pays ou d’un secteur, et c’est également un outil de contrôle des flux financiers.
Les différents acteurs à intervenir en Bourse
On peut classer les acteurs des marchés de capitaux en trois grandes catégories :
- Les émetteurs sont des banques d’investissements chargées de créer les produits, de les évaluer et de les diffuser sur le marché.
- Les intermédiaires (1les courtiers), qui mettent en relation les différentes parties, acheteuses et vendeuses.
- Les investisseurs.
La bourse de Paris repose sur l’AMF (1Autorité des Marchés Financiers) pour organiser, structurer et contrôler le bon déroulement des transactions.
Les évolutions boursières
Depuis 1998, l’informatique et Internet ont remplacé les opérateurs physiques. En 1999, la Bourse de Paris fusionne avec les places financières de Lisbonne, Bruxelles, Amsterdam et le LIFFE (1London International Financial Futures and options Exchange) pour former Euronext. Puis, en 2007, Euronext et NYSE (1New York Stock Exchange) donnent naissance à NYSE Euronext.
Après une période de défiance due à la crise de 2007, la phase économique actuelle est propice à l’achat de titres, en raison de la reprise de la croissance, et donc des bénéfices, de l’absence d’inflation et de la poursuite des politiques monétaires accommodantes de la part des grandes banques centrales. La zone Euro et le Japon rencontrent l’engouement de la majeure partie des spécialistes, au détriment des actions américaines.
Le secteur bancaire a le vent en poupe : grandes banques françaises (1comme la Société Générale), allemandes (1comme la Deutsche Bank) ou italiennes (1comme Intesa San Paolo).
Parmi les autres secteurs plébiscités figurent l’automobile (1avec Volkswagen Duerr, Faurecia, Renault), l’innovation (1avec Qualcomm, Ingenico, Gameloft, SAP, AMS, Google, Amazon), l’industrie (1avec Siemens et BASF), la santé (1Sanofi, Korian, Guerbet, Stada).
Quel avenir suite à la crise boursière de 2007 ?
Le principal danger sur les marchés financiers serait que la “petite reprise” en Europe ne se poursuive pas et que certains pays membres retombent en récession. Nulle doute que la défiance reviendrait alors en force et que les bourses mondiales chuteraient de nouveau, entrainant dans leurs sillage les entreprises et les états. Souhaitons donc que l’embellie se confirme et que l’économie se remette à sourire à l’égal de son amie la finance.
Laurence Bétemps