Pour lutter contre la radicalisation en milieu carcéral, le Gouvernement a développé plusieurs mesures et mis en place des dispositifs destinés à suivre de près les détenus radicalisés dont la peine de prison s’achèvera en 2019. Pour accompagner ce suivi, les missions du renseignement pénitentiaire sont aujourd’hui renforcées.
Le contexte
Les prisons françaises comptent environ 1 700 détenus considérés comme radicalisés, c’est-à-dire des personnes qui souhaitent remplacer la démocratie par une théocratie basée sur la loi islamique en utilisant la violence et les armes.
Les détenus radicalisés sont répartis sur l’ensemble du territoire. Les profils les plus préoccupants sont placés à l’isolement.
Les peines concernant les actes de terrorisme vont de six ans à la réclusion criminelle à perpétuité. Elles sont assorties systématiquement d’une période de sûreté.
La lutte contre la radicalisation
Pour lutter contre la radicalisation en prison, plusieurs dispositifs ont été mis en place : la création de 1 500 places dans des quartiers dit « étanches », doublement des capacités des quartiers d’évaluation…
Ces dispositifs devraient permettre de mieux encadrer et suivre la sortie de prison de 450 détenus radicalisés dont les peines s’achèveront en 2019.
La création d’une « unité de coordination »
Pilotée par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT), la nouvelle unité de coordination devra suivre dès cette année 2018 la vingtaine de personnes radicalisées sortant de détention.
Elle attribuera chaque détenu sortant à un service : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sera systématiquement désignée lorsqu’il s’agira d’anciens détenus poursuivis et condamnés pour acte de terrorisme.
Concernant les détenus relevant du droit commun et présentant des risques de radicalisation, la cellule désignera d’autres entités comme le service du renseignement territorial.
Afin d’assurer un suivi optimum dès la sortie de ces détenus, le Bureau central du renseignement pénitentiaire (BCRP) s’est modernisé en 2018. Ses effectifs ont été doublés. L’objectif affiché est très clair : « doter l’administration pénitentiaire de techniques d’espionnage élaborées (interceptions téléphoniques, sonorisation des cellules, captation de données informatiques…) ».
Conclusion
Le Gouvernement s’attache à strictement encadrer la sortie de prison des détenus radicalisés à l’issue de leur peine de prison. Le travail du Bureau central du renseignement pénitentiaire ayant montré son efficacité, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a annoncé l’augmentation de ses effectifs.
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