L’insécurité routière est le premier risque de mort violente en France et la première cause de mortalité chez les jeunes de moins de 25 ans. Les interventions en faveur de la prévention des accidents nécessitent une coopération accrue de l’ensemble des acteurs concernés.
La sécurité routière mobilise les pouvoirs publics
Au niveau national, le CISR (1Comité Interministériel de la Sécurité Routière) créé en 1972, regroupe sous la présidence du Premier ministre, l’ensemble des ministres concernés par la lutte contre l’insécurité routière. Il décide des grandes orientations qui constituent la politique nationale de sécurité routière.
Des structures d’actions locales œuvrent également pour la sécurité routière : la Conférence Départementale de Sécurité placée sous l’autorité du préfet et du procureur de la République, le Conseil Départemental de Prévention présidé par le préfet en collaboration avec le Président du Conseil départemental et le procureur de la République, Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance présidé par le maire.
Des outils sont également mis en place. Ainsi le programme « REAGIR » est un outil de mobilisation sociale et de formation. Le PDASR (1plan Départemental d’Actions de Sécurité Routière) traite les domaines suivants : infrastructure, formation, éducation, prévention, communication, contrôle et sanctions. Le Plan Départemental de Contrôle Routier accroît l’intensité des contrôles. Enfin, le DGO (1Document Général d’Orientation) détermine pour 5 ans les grandes orientations de la politique départementale de sécurité routière.
Les dispositifs de sécurité routière
De nombreux dispositifs existent déjà, mais insuffisants ou inadaptés, ou encore inefficaces. Depuis le 26 janvier 2015, des mesures sont prises pour lutter contre les dangers du téléphone au volant et les dangers de l’alcool pour les conducteurs novices.
Le Premier ministre vient d’annoncer au mois d’octobre dernier, 27 autres mesures comprenant une refonte de la stratégie « radar » et la protection des usagers les plus vulnérables. Les contrôles s’intensifieront pour les défauts de permis et d’assurance et les faux permis. La sécurité routière va entrer dans l’ère du numérique, par la mise en place d’une base des données nationales des vitesses maximales autorisées. Enfin, le plan vise à promouvoir des équipements innovants pour améliorer la sécurité routière en partenariat avec les entreprises concernées.
Le coût des accidents de la route en France est évalué à près de 50 milliards d’euros. En 2014, le coût de la politique de sécurité routière est de l’ordre de 8,3 milliards d’euros, dont une moitié relève des collectivités territoriales, l’autre moitié relevant de l’État.
Les sanctions seront renforcées : conduire par exemple avec un téléphone à la main ou en portant à l’oreille un dispositif audio est désormais passible d’une amende forfaitaire de 135 € pour tous les conducteurs de véhicules, un « permis à points virtuel » est créé pour les contrevenants étrangers, etc. Alors que la France multiplie les radars automatiques, l’Allemagne préfère miser sur la qualité des infrastructures et le bon comportement des automobilistes. Au plan européen, l’adoption d’une législation permettant la reconnaissance mutuelle du retrait des points et des permis de conduire est également une priorité.
La délinquance routière est une délinquance de masse qui concerne toutes les catégories de la population. Une grande partie des conducteurs sont encore réticents, voire hostiles, à considérer que l’infraction au Code de la route entre dans la sphère de la délinquance. Pour être efficace, la sécurité routière nécessite des diagnostics pertinents et des actions appropriées.