Après l’attentat d’octobre à la préfecture de police de Paris, Emmanuel Macron en a appelé à une « société de vigilance » afin de renforcer la prévention de la radicalisation.
Radicalisation et passage à l’acte
Plus de 20 000 personnes sont actuellement recensées comme radicalisées par le ministère de l’intérieur. Le fichage concerne des personnes au large spectre : de la dérive sectaire au jihadiste en puissance. Il est donc indispensable de bien faire la distinction entre simple radicalisation et radicalisation dite violente.
La radicalisation violente renvoie à :
– l’adoption d’une idéologie dont la logique devient un véritable cadre de vie, d’action et de signification pour un individu ;
– la croyance dans l’utilisation des moyens violents pour faire entendre une cause ;
– la fusion entre l’idéologie et l’action violente.
S’il est assez complexe de comprendre l’élément déclencheur qui pousse un individu à passer à l’acte, le processus de radicalisation menant à la violence est étudié avec attention et on trouve bien souvent une dynamique de rupture des individus avec leur environnement de proximité, une approbation d’événements meurtriers, un changement de comportement…
Prévenir la radicalisation
Le principal outil du suivi de la radicalisation est le Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) auquel 21 039 individus sont inscrits.
Depuis 2014 plusieurs lois sont venues renforcer les dispositifs de lutte contre le radicalisme : les mesures prises vont de l’accroissement de la sanction, à la création d’un fichier judiciaire national, en passant par le renforcement des moyens de police et de contrôle.
S’il est difficile de mesurer précisément l’effet de ces politiques, il est constaté une stagnation du nombre de personnes inscrites au fichier FSPRT, ce qui permet de penser à une maîtrise de l’évolution des radicalisés violents.
Conclusion
La détection des radicalisés pouvant passer à l’acte doit être renforcée. Il reste toutefois complexe de détecter les signes de radicalisation violente, et les multiples grilles de détection peuvent également devenir stigmatisantes. Rappelons qu’un positionnement radical n’est pas nécessairement en contradiction avec les valeurs démocratiques, et que toute radicalisation n’est pas violente.
Les avantages d’une formation du Cours Servais
RYTHME
PERSONNALISÉ
FORMÉS EN 2022