Rares sont les scènes de meurtres, de viols et de vols à main armée qui échappent au passage des experts de la police technique et scientifique (PTS). Aujourd’hui, les enquêteurs ont de plus en plus recours aux techniques de pointe et sont confrontés à l’ère du « big data ».
Une organisation structurée
La PTS est composée de fonctionnaires d’État qui font partie de l’une des deux directions suivantes : la Direction générale de la police nationale (DGPN) ou la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Au sein de la DGPN, la direction centrale de police judiciaire (DCPJ) gère le service central d’identité judiciaire et le service de l’informatique et des traces technologiques.
D’autres policiers scientifiques de la DGPN travaillent également à l’Institut national de police scientifique (INPS). Les laboratoires de la PTS sont regroupés à l’Institut national de police scientifique (INPS). À Paris, les policiers scientifiques dépendent quant à eux de la préfecture de Paris.
La direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) possède également des brigades chargées de missions de police technique et scientifique.
Un large spectre de missions
La PTS est spécialisée dans le recours à la criminalistique, qui a pour objectif d’analyser les preuves et les indices dans le cadre d’une enquête judiciaire ou d’un procès pénal. Elle entre en action à la demande des officiers de police judiciaire de la police nationale ou de la gendarmerie, ou à la demande des magistrats. Les différents laboratoires de la PTS sont spécialisés en balistique, biologie, documents et traces, incendies et explosions, physico-chimie, stupéfiants et toxicologie.
Par ailleurs, le service de l’informatique et des traces technologiques (SITT) a pour rôle d’analyser le matériel numérique, comme les ordinateurs ou les disques durs. Il examine également le matériel électronique, les vidéos, les bandes audio et les téléphones portables.
La police technique et scientifique à l’ère technologique
Dans le laboratoire des traces technologiques, les ingénieurs décortiquent les appareils. Effacer les photos, les courriels, l’historique Internet ne sert à rien : ils dessoudent la puce et interrogent directement le composant mémoire.
Cependant, malgré toutes ces avancées, la traque des traces technologiques se heurte actuellement aux logiciels derniers cris d’Apple et de Google qui rendent la lecture des données impossible, même pour leur concepteur.
Les enjeux pour l’avenir
Venus du monde entier, 800 experts se sont réunis à Lyon du 27 au 31 août 2017 sous l’égide de l’European Academy of Forensic Science (EAFS) pour aborder difficultés auxquelles ils sont confrontés : le casse-tête des téléphones cryptés, le stockage de téraoctets de données et leur flux d’acheminement vers les laboratoires.
Autre défi au cœur des échanges du congrès de l’EAFS : la démocratisation du champ d’action de la PTS. Ainsi « Les évolutions en matière de police scientifique ne doivent pas seulement servir la police de l’exceptionnel, elles doivent être au service de l’efficacité de la police du quotidien, celle qui traite du contentieux de masse, qui alimente le sentiment d’insécurité », a déclaré le directeur général de la police nationale, Éric Morvan.
Conclusion
Depuis les sept dernières années, la PTS est en adaptation permanente pour suivre cette expansion, avec une croissance d’activité de 20 % par an. Une intervention de la PTS est réalisée chaque minute en France.
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