Les violences à l’encontre des femmes sont dénoncées par l’Organisation Mondiale de la Santé comme « un grand problème de santé publique et une violation majeure des droits de la femme ». Pour protéger les victimes et prévenir du danger, la ministre du Droit des femmes, Laurence Rossignol, a présenté un nouveau plan de lutte contre ces violences dont le budget est rehaussé.
Les victimes en France
Selon les Nations Unies, les violences faites aux femmes relèvent de « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
D’après l’Observatoire des violences faites aux femmes, « en moyenne, chaque année, 1 % des femmes de 18 à 75 ans vivant en ménage ordinaire en France métropolitaine (1soit près de 223 000 femmes) déclarent être victimes de violences conjugales physique et/ou sexuelle ».
À noter que les violences psychologiques, qui ne sont pas incluses dans ces chiffres, sont particulièrement difficiles à détecter.
Le 5ème plan de lutte contre les violences faites aux femmes (12017-2019)
La ministre du Droit des femmes, Laurence Rossignol, a présenté un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes dont l’enveloppe est revue à la hausse. Le budget passe à 125 millions d’euros, contre 66 millions précédemment, soit une augmentation de 40 millions d’euros.
3 objectifs sont fixés :
– Sécuriser et renforcer les dispositifs pour améliorer le parcours des femmes victimes de violences et assurer l’accès à leurs droits, notamment en ajoutant 350 nouvelles places d’hébergement aux 1 550 déjà existantes.
– Renforcer l’action publique là où les besoins sont les plus importants, en proposant notamment des formations aux acteurs de santé, forces de l’ordre et représentants de la justice amenés à rencontrer des victimes.
– Déraciner les violences par la lutte contre le sexisme.
En conclusion
« En France, toutes les sept minutes, une femme est violée ; tous les deux jours et demi, une victime meurt sous les coups de son compagnon ou ex-conjoint ».
C’est en rappelant ces chiffres que Laurence Rossignol a présenté le 5ème plan triennal de lutte contre les violences faites aux femmes pour marquer l’importance de la protection, de l’accompagnement des victimes et de la prévention auprès du plus grand nombre.