L’ordre national de la Légion d’honneur est la plus haute et honorifique distinction française. Elle récompense depuis sa création les « mérites éminents » militaires et civils rendus à la nation.
Histoire de la Légion d’honneur
La Légion d’honneur naît le 19 mai 1802 de la volonté de Napoléon Bonaparte, alors premier consul, qui souhaite apaiser les tensions.
Les valeurs essentielles défendues par cette distinction sont résumées dans sa devise « Honneur et Patrie ». Trois axes fondateurs caractérisent cette devise :
- Le mérite individuel, composante indéniable de l’attribution de la Légion d’honneur, plus important que l’origine sociale d’une personne.
- L’universalité de la reconnaissance : le mérite de l’ensemble de la société française peut être primé que l’individu soit sportif, ingénieur, militaire ou bénévole.
- La contribution à l’État français : que cela soit pour le développement de la France, son rayonnement dans le monde ou sa défense.
L’organisation de la Légion d’honneur
La Légion d’honneur est composée de « chevaliers », « officiers », « commandeurs », « grands officiers » et de « grands croix ». Pour la diriger, il y a le Grand maître de l’ordre (1le Président de la République), mais aussi le Grand chancelier, qui dirige les travaux du conseil de l’ordre, ainsi que les services administratifs.
La médaille et ses symboles
L’insigne est une étoile à cinq rayons doubles surmontée d’une couronne de chêne et de laurier. L’effigie de la République est apposée et deux drapeaux « bleu, blanc, rouge » entourés de la devise « Honneur et Patrie » sont frappés sur la médaille.
Aujourd’hui qui peut recevoir cette distinction ?
Cette distinction récompense chaque année 3.000 personnes, dont un tiers de militaires et deux tiers de civils. L’éligibilité de cette récompense concerne l’ensemble des citoyens français sans casier judiciaire ayant fait preuve de « mérites éminents » au service de la nation à titre militaire ou civil.
Cette distinction ne fait cependant pas l’unanimité. En effet, de nombreuses personnalités ou journalistes ont refusé cette décoration, pour des raisons de volonté d’indépendance, de vulgarisation de cette distinction ou encore, comme l’a dit l’économiste Thomas Piketty, car l’État n’a pas pour rôle de décider ce qui est honorable de ce qui ne l’est pas.