L’Organisation de coopération et de développement économique (1OCDE) a dernièrement publié un rapport Comment va la vie ? Ce rapport rassemble des mesures du bien-être comparables au niveau international, tant sur les conditions de vie matérielles que sur la qualité de vie des personnes. Découvrez comment mesurer le bien-être dans l’OCDE.
Missions et buts de L’OCDE
L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (1OCDE), créée en 1961, est une organisation internationale d’études économiques.
Ses 34 pays membres sont en majorité des pays développés, démocratiques et régis par une économie de marché. 24 pays membres sont européens. Les 10 autres pays membres proviennent de trois autres continents (1Amérique, Asie, Océanie).
L’OCDE a pour vocation de recommander des « politiques meilleures pour une vie meilleure » et joue essentiellement un rôle d’assemblée consultative. Cette organisation internationale publie ainsi des études économiques et des statistiques sur ses pays membres dans six grands domaines d’études allant de l’économie à la durabilité.
Mesurer le bien-être : conditions matérielles et qualité de vie
Le récent rapport Comment va la vie ? Mesurer le bien-être apporte un éclairage détaillé et inédit sur la situation des individus et des ménages dans chacun des pays membres de l’OCDE en présentant les conditions de vie matérielle et la qualité de vie de leur population.
L’OCDE a défini onze critères clés du bien-être et du progrès social. Sur le thème des conditions matérielles, ces critères sont : le revenu et le patrimoine, l’emploi et les salaires, le logement.
Sur le thème de la qualité de vie, ces critères sont : la santé, l’équilibre travail-vie privée, l’éducation et les compétences, les liens sociaux, l’engagement citoyen et la gouvernance, la qualité de l’environnement, la sécurité personnelle et le bien-être subjectif.
L’intérêt de ce rapport est qu’il s’intéresse aux individus et aux ménages (1plutôt qu’à l’économie), aux réalisations (1plutôt qu’aux moyens de production ou aux produits) et à l’ensemble des aspects, objectifs et subjectifs, du bien-être.
De plus, il distingue le bien être actuel du bien être futur. Ainsi, il rend compte des inégalités entre les individus mais aussi de l’empreinte écologique sur des ressources vitales (1eau, air, énergies, etc.) que nos générations actuelles laisseront au bien-être des générations futures.
Sur les deux dernières décennies, les pays de l’OCDE ont connu des progrès importants en matière de bien-être mais ces progrès ont été inégaux selon les 11 critères du bien-être. De même, il existe de grands écarts en matière de bien-être entre ces pays mais aussi entre les différents groupes de la population au sein d’un même pays.
Les résultats du bien-être : la situation de la France
La France obtient de bons résultats sur plusieurs critères de mesure du bien-être. Car, elle se situe au-dessus de la moyenne de l’OCDE sur les critères du revenu et du patrimoine, du logement, des liens sociaux, de l’équilibre travail-vie privée, de la qualité de l’environnement et de l’état de santé.
Cependant, notre pays se situe en dessous de la moyenne sur les critères de l’emploi et des salaires, de l’engagement civique, de la sécurité personnelle, de l’éducation et des compétences, ainsi que du bien-être subjectif.
Actuellement, l’OCDE s’emploie à lier la mesure du bien-être aux politiques publiques. Ses travaux ont montré notamment que les inégalités de revenus se sont accentuées, créant dans certains pays des tensions sociales auxquelles les pouvoirs publics doivent répondre. L’enjeu de cette organisation internationale est de comprendre comment les politiques économiques influent sur les multiples aspects du bien-être. Selon le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, « il faut garder à l’esprit que les politiques économiques ont pour principale mission d’améliorer la vie de chacun. Il nous faut repenser les besoins des citoyens et les mettre au cœur de l’élaboration de l’action publique ».