L’administration française est ancienne. Afin que celle-ci exerce ses missions de service public avec efficience et honnêteté, une structure de contrôle a toujours eu besoin d’exister. Le rôle de l’Inspection générale de l’administration (IGA) est d’autant plus important aujourd’hui que l’administration est, en général, souvent décriée par des administrés toujours plus exigeants.
Les missions de l’IGA
L’IGA, créée en 1781 par Necker, doit remplir un certain nombre de missions dont la principale est de permettre au Gouvernement, grâce à des études et des rapports, de prendre des décisions et orientations. Elle dispose d’inspecteurs et d’inspecteurs généraux qui sont de hauts fonctionnaires pour la plupart recrutés à la sortie de l’ENA. Un certain nombre d’autres membres sont susceptibles d’intervenir comme des préfets, des administrateurs d’État et territoriaux ou des officiers supérieurs de la police, de la gendarmerie ou des sapeurs-pompiers. Cette diversité d’acteurs permet d’intervenir de manière complémentaire dans toute une série de domaines.
L’implication de l’IGA est notable sur des sujets centraux comme la réforme de l’État, les libertés publiques, les compétences et l’organisation des collectivités territoriales. Elle intervient à la demande du Premier ministre ou de tout autre membre du Gouvernement. Au-delà des missions demandées par les ministres, l’IGA remplit des missions permanentes :
– Contrôle des associations qui sont agréées de sécurité civile.
– Audit des systèmes de gestion et de contrôle des fonds européens.
– Audit des programmes du budget de l’État pour une gestion optimale des deniers publics.
– Évaluation de la politique de prévention de la délinquance
– Évaluation des actions et de la gestion des services départementaux d’incendie et de secours
– Évaluation du pilotage des politiques de sécurité, en coopération notamment avec l’IGPN.
– Évaluation des préfectures.
– Définition d’une stratégie et de l’animation d’un réseau national des inspecteurs santé et sécurité au travail.
Enfin, l’IGA rédige à l’attention de ses membres toute une série de guides méthodologiques et un rapport annuel.
Le rapport 2018
Le rapport annuel de l’IGA retrace l’activité de ce corps d’État particulièrement actif l’an dernier, avec 67 rapports rédigés. Les thématiques abordées ont été l’organisation de l’État et de ses services pour 30 % d’entre eux, les collectivités territoriales pour 21 %, la fonction publique et la gestion des ressources humaines pour 16 %, et le reste sur la sécurité intérieure, la sécurité civile, la gestion publique, les libertés publiques et l’outre-mer.
Différents objectifs ont été poursuivis pour accompagner la réforme territoriale voulue par le Gouvernement grâce à un partenariat étroit avec les acteurs locaux.
L’IGA a participé à repenser l’action de l’État central dans les territoires et dans ses relations avec les collectivités territoriales : refonte de la fiscalité locale, création de l’agence nationale des territoires, simplification des normes applicables aux collectivités territoriales.
L’année 2018 a été celle qui a vu également accélérer la mise en place d’une évaluation globale des politiques publiques et une meilleure prise en compte des besoins des usagers, notamment dans l’accès aux services publics ‒ une mission sur ce thème sera poursuivie en 2019.
Conclusion
Le Gouvernement redouble d’effort pour inciter les différents corps et services de l’État à travailler pour rendre l’action des différentes administrations plus efficace. Cette grosse machine qu’est l’Inspection générale de l’administration y participe. Prêt à la rejoindre ?
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