Les prochaines élections municipales auront lieu au printemps 2020. Dans chaque municipalité, les partis s’organisent et présentent leurs candidats. Pour les trois métropoles que sont Paris, Lyon et Marseille, l’enjeu est de taille, particulièrement pour la capitale, qui rassemble toutes les attentions. L’occasion de revenir sur les principes qui régissent les élections municipales.
Les élections locales françaises
L’instauration du suffrage universel en 1848 a réalisé l’unicité de l’électorat, marquée par l’existence d’une liste électorale unique, établie au niveau de la commune et utilisée pour tous les scrutins au suffrage universel direct, nationaux et locaux, ainsi que les référendums. L’électeur local répond aux conditions posées par l’article 3 de la Constitution, selon lequel « sont électeurs […] tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civiques et politiques ». Pour voter, il faut donc être inscrit au préalable sur une liste électorale et généralement dans sa commune de résidence. À noter que depuis 1992 et le Traité de Maastricht, les ressortissants de l’Union européenne installés en France ont le droit sous certaines conditions de voter aux élections européennes et municipales.
Pour être éligible à une élection municipale, il faut être électeur, âgé de 18 ans au moins et de nationalité française ou ressortissant de l’Union européenne. De plus, il faut être résident ou avoir une attache fiscale dans le territoire où l’on se présente.
La France est le premier pays à avoir adopté une loi pour favoriser la parité entre les hommes et les femmes dans la vie politique, notamment avec la loi du 31 janvier 2007.
Les modes de scrutin
Les membres des conseils municipaux sont élus au suffrage universel direct pour un mandat électoral de six ans renouvelables. Depuis la loi du 17 mai 2013, le mode de scrutin utilisé n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire :
– Scrutin majoritaire pour les communes de moins de 1 000 habitants.
– Scrutin de listes à deux tours, avec dépôt de listes complètes, sans aucune modification possible de la liste par l’électeur, pour les communes de 1 000 habitants et plus.
– À Paris, Marseille et Lyon : les règles sont les mêmes que pour les communes de 1 000 habitants et plus, mais l’élection se fait par secteur.
Le nombre de conseillers municipaux à élire varie selon la taille de la commune : de sept conseillers pour les communes de moins de cent habitants à soixante-neuf pour les communes de trois cent mille habitants et plus.
L’élection municipale de 2020 : des enjeux politiques
Sur le plan politique, ces élections municipales représentent un enjeu majeur pour la majorité. C’est pourquoi, dès le 3 juin 2019, La République en marche a installé sa commission nationale d’investiture (CNI) pour préparer ses élections. Elle se prononcera pour toutes les villes de plus de 9 000 habitants.
Le président de la République compte sur les municipales de 2020 pour s’implanter localement, en vue notamment des élections sénatoriales de septembre 2020.
En conclusion
Les élections municipales de 2020 seront un test pour la majorité présidentielle qui manque d’élus locaux, alors que le maire est l’élu de la République le plus sollicité par la population ; et également concernant les remaniements politiques au sein des conseils municipaux de chaque commune, et plus particulièrement pour les communes de plus de 100 000 habitants, en raison de la création et de la percée depuis 2017 du parti majoritaire.
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