Le RAID -« Recherche-Assistance-Intervention-Dissuasion » – bénéficie d’une organisation qui a fait ses preuves en 30 ans d’interventions en situations extrêmes. Unité d’élite de la Police Nationale Française, sa devise est « Servir sans faillir ». Fondée en 1985, cette unité agit sur l’ensemble du territoire national dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de criminalité et de grand banditisme. Son rôle est d’agir dans les situations de crise et de contribuer à la lutte antiterroriste.
Des interventions nombreuses et diverses
Police Nationale, le RAID est appelé à intervenir à l’occasion d’évènements graves nécessitant l’utilisation de techniques et de moyens spécifiques pour neutraliser des individus dangereux par la négociation ou l’intervention.
Il intervient dans les prises d’otages, le retranchement de forcenés, les arrestations de malfaiteurs à haut risque. Il contribue à la lutte antiterroriste en apportant son concours à l’Unité de Coordination de la Lutte Anti-Terroriste (1UCLAT), notamment par des opérations de filature, d’observation et de renseignement. Parmi les interventions notoires du RAID, on peut citer : l’arrestation des chefs d’Action Directe en 1987, la libération d’enfants pris en otage en 1993, de nombreuses arrestations des chefs de l’ETA dans le Pays Basque français , l’intervention contre Mohammed Merah, auteur des fusillades de Montauban et Toulouse en 2012, la recherche des auteurs de la fusillade du siège de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, la mobilisation sur l’attentat contre l’hyper cacher à Paris le 9 janvier 2015 et l’intervention le 13 novembre 2015 lors des attentats du Bataclan à Paris et l’assaut de Saint-Denis.
Le RAID est basé à Bièvres dans le département de l’Essonne, siège de l’unité centrale. En 2015, il compte un effectif de 300 personnes et un budget de plus de 2,17 millions d’euros. Les opérationnels sont organisés en : groupe d’assaut, groupe de parachutistes, de groupe de plongeurs, groupe de négociateurs, le pool Gost (1groupe opérationnel de soutien logistique), le pool Oméga (1les snipers), le pool effraction et le pool cynophile.
Une structure efficace
Le Raid est divisé en plusieurs sections. La première section est « Intervention, Filature, Surveillance, Protection ».
La deuxième section est intitulée « Etude, Recherche, Technique, Prospective ». Elle est spécialisée dans la centralisation des informations ainsi que la recherche et les essais de matériels de haute technicité.
La troisième section appelée « Gestion de crise et Négociation ». Son rôle est d’évaluer la dangerosité d’une situation (1forcené, malade mental, candidat au suicide, prise d’otages …) et d’aider à la négociation.
Outre ces trois sections, le DCI (1Détachement Central Interministériel D’Intervention Technique) a été créé le 6 mars 1995 pour faire face à une menace nucléaire et a été mis en place conjointement par les ministères de l’Intérieur, de la Défense, de l’Economie et des Finances et de l’Industrie. Il a pour mission de rechercher, localiser et neutraliser un engin nucléaire susceptible de dégager de l’énergie nucléaire. Depuis février 1998, sa compétence s’étend aux risques chimiques et biologiques d’origine militaire ou industrielle. Le RAID est également amené à intervenir en Europe et à l’étranger au titre de la coopération européenne et internationale dans le cadre notamment de la formation de policiers en Grèce, en Chine, en Bulgarie, en Colombie, à Singapour…
Ces policiers le plus souvent cachés sous des cagoules et que l’on a très vite surnommés « les hommes en noir », mènent une lutte incessante contre le grand banditisme et le terrorisme. Une certaine réputation d’efficacité est attribuée au RAID à travers le monde.
