La politique de la ville a été conçue au tournant des années quatre-vingt, sous les effets de la crise économique, du grippage de l’ascension sociale et des profondes transformations des quartiers populaires. Aujourd’hui en France, on compte 5,5 millions de personnes vivant dans les quelque 1 500 quartiers les plus pauvres, ciblés par géographie prioritaire. Le Pacte de Dijon est un tournant pour répondre au besoin de renouveau de la politique de cohésion urbaine qui recouvre des réalités différentes.
Les contrats de ville
L’intervention des pouvoirs publics dans les 1 514 quartiers prioritaires de la politique de la ville est formalisée dans un cadre officiel : le contrat de ville. Conclu à l’échelle intercommunale pour six ans, le contrat de ville repose sur trois axes d’action : la cohésion sociale, le cadre de vie et le renouvellement urbain, ainsi que le développement économique et l’emploi. Au total, 435 contrats de ville couvrent l’ensemble des quartiers prioritaires de la politique de la ville.
De nombreux acteurs sont concernés par la politique de cohésion urbaine et de solidarité envers les quartiers les plus défavorisés : l’État, les acteurs locaux, les habitants, les collectivités territoriales et l’Europe.
Le Pacte de Dijon
Signé le 16 juillet 2018 par 86 villes et intercommunalités, dont l’intégralité des métropoles du territoire, le Pacte de Dijon propose une nouvelle méthode de travail entre les collectivités locales et les services de l’État, pour adapter l’action publique à chaque territoire. Par cet engagement, les communautés et métropoles affirment leur souhait de renforcer leurs responsabilités concernant le pilotage et la mise en œuvre des politiques en faveur des quartiers prioritaires de la ville.
Commission commune @l_amf @France_urbaine Villes et Banlieues @villes2fr sur la politique de la ville. @FLeturque rappelle que @villes2fr souhaite rejoindre le Pacte de Dijon qui fonctionne bien: 80 collectivités ont signé dont 22 intercos ayant une ville moyenne centre #CollTerr pic.twitter.com/DabcEfQ7SO
— Villes de France (@villes2fr) 6 février 2019
De son côté, l’État réaffirme son rôle en matière de sécurité, de justice, d’éducation, de logement, d’emploi, de santé et de lien social, et s’engage à mieux accompagner les collectivités territoriales dans leurs compétences et leurs projets.
Quelles modalités d’application ?
Pour une durée de six mois, chaque territoire aura l’opportunité de renforcer son contrat de ville par la prise en compte de ses enjeux locaux spécifiques et par l’intégration des annonces gouvernementales pour les quartiers prioritaires de la ville. Le pacte se déclinera de la manière suivante : une fois les engagements attendus de l’État et des intercommunalités validés et partagés, les efforts se concentreront sur leur déclinaison concrète, opérationnelle et surtout adaptée aux territoires.
Le Gouvernement a proposé des financements supplémentaires pour la rénovation urbaine et la politique de la ville (85 millions d’euros supplémentaires). Plus généralement, la réduction des inégalités territoriales se traduira par davantage de moyens financiers qui iront aux projets locaux pour soutenir l’investissement public local et l’équipement des territoires ruraux, et à la couverture numérique et l’accès aux services publics.
Conclusion
Le Pacte de Dijon devrait permettre de mobiliser les différentes administrations pour mettre ces ambitions au service des habitants des territoires les plus fragiles, et ne pas trahir leurs espoirs.
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