Devant l’irruption du cyberespace dans le champ de la sécurité nationale, le Gouvernement a décidé de doter la France d’une capacité plus forte et plus structurée de défense et de sécurité.
La cyberdéfense : un enjeu majeur
Les questions de surveillance, de défense et de sécurité dans l’espace numérique posent aujourd’hui de nombreux défis au ministère des Armées. Il est responsable des systèmes les plus stratégiques liés à la dissuasion nucléaire, mais également des systèmes d’armes sophistiqués. Il doit pouvoir fonctionner en sécurité dans un environnement de plus en plus numérisé.
Une atteinte aux systèmes d’information pourrait poser une question de souveraineté majeure en cas de prise de contrôle ou de paralysie de secteurs vitaux pour l’État.
Érigée au rang de priorité nationale par le Livre blanc pour la défense et la sécurité nationale de 2013, la cyberdéfense est une nécessité permanente pour détecter et contrer les cyberattaques.
Aujourd’hui, toute opération militaire comporte un volet cyber, et la cyberdéfense est devenue un chapitre à part entière de la loi de programmation militaire.
Des moyens renforcés et de nouvelles capacités d’enquêtes « cyber »
De nouveaux pouvoirs devraient permettre à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) de mieux détecter les attaques. La loi de programmation militaire, promulguée le 19 décembre 2013, a renforcé les prérogatives de l’ANSSI. Au nom du Premier ministre, elle pourra imposer aux opérateurs d’importance vitale des mesures de sécurité et des contrôles de leurs systèmes d’information les plus critiques.
Par ailleurs, un service technique national de captation judiciaire (STNCJ) va développer des logiciels espions qui pourront être utilisés dans le cadre d’enquête judiciaire. Sa mission sera de remédier aux difficultés de la justice, de plus en plus paralysée par le chiffrement des ordinateurs, téléphones et autres messageries comme WhatsApp ou Telegram. Ce service mettra au point des logiciels capables d’extraire ces données avant leur chiffrement.
Enfin, la création d’un département cyber-autonome, qui devrait couvrir le champ plus étendu des enquêtes judiciaires, devrait être validée cet été.
Enfin, la cybersécurité et les cyberattaques étant des réalités qui dépassent la souveraineté et les frontières nationales, le rôle de l’Union européenne sur ces terrains est appelé à s’accroître dans le futur. La cyberdéfense sera à l’avenir une composante vitale de la politique européenne de sécurité et de défense commune (PSDC).
Conclusion
Dans les années à venir, il s’agira de promouvoir une culture partagée de la sécurité informatique, de contribuer à une Europe du numérique confiante et sûre, et d’agir à l’international en faveur d’une gouvernance collective et maîtrisée du cyberespace.
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