Correcteur pour les Cours Servais et membre de la Garde républicaine au Palais de L’Élysée, Cédric Ahuir a accepté de revenir pour nous sur son parcours et ses multiples expériences de terrain. Enrichissant.
Bonjour Cédric, un plaisir de vous rencontrer. Dites-nous ce qui vous a amené à rejoindre le monde de la gendarmerie après avoir œuvré en tant que commercial ?
C’était une volonté de longue date, j’ai toujours voulu entrer dans la gendarmerie. Mon cousin était déjà dans le secteur et forcement on se renseigne, on en parle, puis un jour on décide de franchir le pas. J’ai donc passé mon concours de sous-officier.
Pour commencer, vous avez intégré le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie d’Evry dans l’Essonne et celui de Gap en région PACA en tant que Gendarme Adjoint Volontaire (GAV). Racontez-nous votre expérience terrain pendant ces cinq années.
Même si c’est la même appellation, j’ai découvert deux approches différentes du métier. À Evry j’ai eu affaire à une population assez dure, avec des événements compliqués, où l’on faisait vraiment un travail de Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) avec énormément d’interventions. Mon arrivée à coïncidé avec l’affaire de la joggeuse de Milly-la-Forêt (ndlr : Marie-Christine Hodeau, une femme de 42 ans, enlevée et tuée alors qu’elle était partie faire son jogging). Donc quand j’ai débarqué on m’a montré les bureaux, la chambre puis j’ai dû aller me changer en treillis pour rejoindre la battu dans la forêt. C’était radical, j’ai tout de suite été dans le bain.
À Gap ce n’était clairement pas la même population, pas les mêmes contraintes. J’ai réalisé des renforts montagne, j’ai fait des recherches de personne dans les sommets… Un tout autre univers. Le matin à Evry, je faisais des interpellations domiciliaires et à Gap j’allais skier pour surveiller les pistes en hiver. Tout en portant le même uniforme. Ça m’a vraiment formé au métier de gendarme. J’ai eu des grosses expériences à Evry, des grosses expériences à Gap, et les deux ont étés aussi passionnantes l’une que l’autre.
Puis vous avez rejoint la Garde républicaine en 2013 sous le gouvernement de François Hollande en tant que compagnie de sécurité de la Présidence de la République. On veut forcement en savoir plus…
Oui c’est exact, encore une autre facette de la gendarmerie. Un côté plus prestigieux. C’est un contact avec la population qui est complètement différent. Tous les jours je côtoie des conseillers, des ministres, des journalistes… Ce n’est clairement pas la même proximité. Même si la Garde républicaine est dans une période de mutation, c’est très intéressant. Jusqu’à maintenant le premier régiment de la Garde Républicaine était exceptionnellement dévoué aux services d’honneur et à la protection du Palais de l’Elysée et depuis quelques années, le début de la période des attentats, elle est aussi sollicitée sur le maintien de l’ordre, sur des patrouilles dans le métro et dans l’opération Sentinelle.
Personnellement je suis du côté compagnie, je travaille à la CSPR qui est la Compagnie de Sécurité de la Présidence de la République, donc au plus proche du palais, au sein même pour être plus précis. Je suis aux côtés des conseillers, du président et de madame. Encore une autre facette qui m’apporte énormément d’expérience. J’ai vraiment eu la chance de côtoyer trois milieux bien dissemblables dans une même profession. Le seul côté que je ne connais pas encore de la gendarmerie, c’est celui de la gendarmerie mobile.
Et en plus de votre travail au quotidien, vous êtes correcteur à domicile* pour notre école Cours Servais et intervenant lors d’ateliers au sein du Lab. En quoi consistent les ateliers de préparation au concours de sous-officier ?
J’interviens sur des journées complètes pour parler de la gendarmerie au sens large. L’évolution que l’on peut avoir au sein des différents services, du sport, des écrits du concours, quelques bonnes pistes pour se préparer au concours de la meilleure des manières, etc. Mais c’est aussi un débat ouvert pour se rendre compte de la motivation des élèves, voir ce qui les a poussés à vouloir devenir gendarme. J’amène toujours avec moi la tenue de cérémonie de la Garde Républicaine qui est très belle. J’essaye au mieux de transmettre la passion que j’ai pour ce métier. Ça fait dix ans aujourd’hui que je suis en gendarmerie et j’ai toujours le même engouement pour cette profession.
*Cédric Ahuir est aussi disponible pour des permanences 2h par semaine. Pour en savoir davantage, rendez-vous sur votre Espace Élèves.
En savoir plus
Si comme Cédric Ahuir vous souhaitez devenir gendarme et vivre de nombreuses expériences, formulez dès à présent votre demande de documentation. Un conseiller de l’école Cours Servais prendra directement contact avec vous pour répondre à toutes vos questions et vous guider au mieux dans votre projet professionnel.
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