Créée le 7 septembre 1923, Interpol est la première organisation de police de la planète connue de tous, qui regroupe 190 pays membres et dont le siège est à Lyon (1France). Instrument de coopération policière, banque de données planétaires et réseau de communication high-tech, Interpol met tout en œuvre aujourd’hui pour affronter les nouveaux visages du crime organisé.
Interpol : une organisation de 190 pays pour promouvoir la coopération policière internationale
La devise d’Interpol est « relier les polices pour un monde plus sûr ». Ses activités tournent autour du trafic de drogues, du terrorisme, du blanchiment d’argent, du crime organisé et de la criminalité internationale. Aujourd’hui Interpol s’attaque à la cybercriminalité. Mais Interpol n’est pas à proprement parler une organisation policière, il s’agit plutôt d’une structure d’étude et d’analyse sur la criminalité. C’est une sorte de grande base de données pour les pays membres, mais les interventions sont menées par les polices de chaque pays. Interpol ne doit pas intervenir dans les affaires ne concernant qu’un pays membre, ou les crimes militaires, politiques, religieux ou raciaux.
L’assemblée générale et le comité exécutif forment la gouvernance d’Interpol. L’assemblée générale est composée de délégués désignés par chacun des 190 pays membres avec à sa tête un Secrétaire général. Le comité exécutif compte 13 membres élus par l’assemblée générale avec à sa tête un président. Le budget est financé essentiellement par les contributions des pays membres.
Le système des notices internationales d’Interpol
Les notices sont des messages d’alerte internationaux diffusés par Interpol et utilisés par les services de police pour communiquer des informations à leurs homologues du monde entier. Interpol diffuse ces notices à tous les pays membres à la demande d’un pays ou d’une autorité internationale autorisée. Les informations diffusées par Interpol peuvent concerner des personnes recherchées pour infractions graves, des personnes disparues, des personnes décédées non identifiées, des menaces potentielles, des évasions de détenus, des modes opérateurs de malfaiteurs. Il existe des notices bleues, oranges, jaunes, vertes, mauves, noires, rouges et la notice « spéciale Interpol-Conseil de sécurité des Nations-Unies ». Les notices rouges d’Interpol sont les plus connues ; elles permettent, une fois publiées, d’assurer la traque planétaire de criminels recherchés dans le monde. Ces notices ne constituent pas des mandats d’arrêt internationaux, mais facilitent le travail des policiers nationaux qui peuvent identifier, localiser et arrêter les individus recherchés.
On compte aujourd’hui dans le monde 178 000 malfaiteurs fichés dont 4500 fugitifs, 5000 criminels arrêtés par l’intermédiaire d’Interpol, 20 millions de recherche effectuées, 148 recoupements positifs avec le fichier des empreintes ADN, 52 000 images pédophiles recensées sur internet, 12 000 activistes recensés en collaboration avec l’ONU. Interpol s’adapte constamment aux nouvelles menaces et travaille de plus en plus sur les trafics illicites de marchandises, la contrefaçon sous toutes ses formes, les atteintes à l’environnement ou la cybercriminalité.