Les jeunes Français de moins de 25 ans représentent un pourcentage important des demandeurs d’emplois dans notre pays, même si la situation s’améliore légèrement depuis l’automne 2016. Pour les jeunes de 16-25 ans en situation de grande vulnérabilité sur le marché du travail, le gouvernement a mis en place, dans le cadre du projet de loi travail de 2016, la « Garantie jeunes ».
Le taux de chômage des jeunes en France
Fin 2016, les moins de 25 ans restent les premières victimes du chômage, avec un taux de 25,1%.
Les causes en sont généralement un manque de formation : les jeunes les moins qualifiés ne peuvent pas rivaliser avec ceux qui ont des diplômes. Le manque de mobilité est aussi une des causes (1coût du moyen de locomotion, d’un logement).
Ensuite, être issu d’une zone urbaine sensible ou d’origine immigrée est aussi un facteur discriminant à l’embauche. Enfin, les différences géographiques jouent aussi : habiter les zones désindustrialisées comme le Nord ou les régions rurales sans bassins d’emplois est aussi un handicap.
Une légère baisse du chômage des jeunes en novembre 2016 (1-2,3%) laisse quelques espoirs pour cette année 2017.
La Garantie jeunes
Elle s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, peu ou pas diplômés, qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation et qui sont en grande précarité. Leurs ressources ne doivent pas dépasser le plafond du Revenu de solidarité active (1RSA). On estime qu’il pourrait y avoir entre 100 000 et 150 000 jeunes bénéficiaires du dispositif en 2017.
Le dispositif
Avec le conseiller de la mission locale, le jeune va construire un parcours intensif d’accès à l’emploi et à la formation. Pendant un an, le jeune bénéficie :
- D’un accompagnement collectif intensif, sur plusieurs mois pour le préparer à l’univers de l’entreprise
- Des immersions régulières en entreprise (1stages, apprentissage…) pour le confronter aux situations réelles en entreprise
- D’une aide financière de 461,72 euros mensuels pour faciliter ses démarches d’accès à l’emploi
Un parcours encadré et suivi
Pendant environ 6 semaines, la mission locale organise un accompagnement collectif pour un groupe d’une quinzaine de jeunes sélectionnés. Les travaux portent sur l’acquisition des codes et des règles de l’entreprise, le développement de projets collectifs, l’auto-évaluation et la valorisation des compétences pour gagner en confiance en soi, ou l’accès à l’autonomie au quotidien.
Les mois qui suivent sont consacrés aux expériences professionnelles multiples et sous toutes leurs formes : stages, emplois aidés, formations, immersions, parrainages.
En parallèle, la mission locale continue d’assurer un suivi social pour régler ses problématiques de logement, de santé (1notamment toxicologie), de mobilité.
On compte 50000 jeunes entrés dans le dispositif depuis 2013. Depuis les différentes crises économiques, de nombreux dispositifs ont déjà été mis en place pour accompagner les jeunes dans leur insertion sociale et professionnelle. Il convient aussi, pour le gouvernement, d’analyser les résultats de cette politique sociale, qui est extrêmement coûteuse en argent public.