Alors que la France est confinée, les forces de l’ordre sont plus que jamais sur le pont. Comment font-elles face à la crise sanitaire ? Quels sont les chiffres de la contamination ? Quels sont les protocoles en vigueur et les difficultés auxquelles le Gouvernement doit répondre ?
La police et la gendarmerie en première ligne
Les forces de l’ordre ont été en première ligne dans les grandes crises de ces cinq dernières années. Les voici aujourd’hui à nouveau mobilisées face au coronavirus. Leur rôle est essentiel dans cette période de confinement, puisqu’elles ont non seulement à faire respecter les règles du confinement, mais également à prévenir et gérer les éventuels accès de panique, les incivilités…
Au total, c’est environ 100 000 policiers et gendarmes qui sont mobilisés pour faire respecter le confinement. 60 000 policiers et gendarmes supplémentaires sont mobilisés durant le week-end de Pâques, car les autorités craignent un relâchement en raison notamment du début des vacances scolaires. Ces policiers et gendarmes seront notamment présents pour des points de contrôle sur les axes de départ, les points de sorties de ville, les aéroports…
Pour rappel, la police nationale est composée d’un effectif d’environ 150 000 personnes et la gendarmerie de près de 100 000 gendarmes ; c’est donc la majeure partie de ces effectifs qui est aujourd’hui mobilisée quotidiennement.
10 000 policiers et gendarmes seraient eux-mêmes confinés, environ 800 ont été testés positifs, et le début du mois d’avril a vu les premiers décès dans la police et dans la gendarmerie.
Le manque d’équipement des forces de sécurité
Les forces de l’ordre sont elles aussi en première ligne face à l’épidémie, puisque leur mission principale est de mener des contrôles sur l’ensemble du territoire, et gendarmes manquent, eux aussi, de matériel de prévention.
Rappelons-nous que durant les premiers jours du confinement, il était demandé aux policiers de ne pas mettre de masques afin de ne pas affoler la population. Même consigne du côté des gendarmes, auxquels il était demandé « de ne pas porter de masques en prévention sur la voie publique et de respecter les gestes barrière ». Autrement dit, ne pas trop s’approcher des personnes lors des contrôles, ne pas toucher les attestations de circulation ou leurs documents d’identité, et ne pas faire signer de PV aux contrevenants.
La réalité est plus complexe, puisque les vérifications sont parfois mouvementées et aboutissent à de plus en plus de verbalisations.
Une colère portée en justice
Une véritable polémique est née lorsque le ministère de l’Intérieur a décidé de remettre son stock de 1,4 million de masques FFP2 aux personnels soignants en application de la doctrine gouvernementale.
Le manque de moyens de protection des forces de l’ordre a alors entraîné le dépôt de plusieurs plaintes de la part des syndicats de police. La dernière plainte a été déposée par le syndicat Vigi, adressée directement à la Cour de Justice de la République, seule juridiction compétente pour juger des ministres pour des faits commis en exercice. Déposée pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » et « entrave aux mesures d’assistance » elle vise directement le Premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez.
En conclusion
Une véritable polémique est née lorsque le ministère de l’Intérieur a décidé de remettre son stock de 1,4 million de masques FFP2 aux personnels soignants en application de la doctrine gouvernementale.
Le manque de moyens de protection des forces de l’ordre a alors entraîné le dépôt de plusieurs plaintes de la part des syndicats de police. La dernière plainte a été déposée par le syndicat Vigi, adressée directement à la Cour de Justice de la République, seule juridiction compétente pour juger des ministres pour des faits commis en exercice. Déposée pour « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » et « entrave aux mesures d’assistance » elle vise directement le Premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nunez.
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