Le 24 juin dernier, une nouvelle déléguée interministérielle à la sécurité routière a été nommée en conseil des ministres ; il y a fort à parier que de nouvelles dispositions vont être mises en place, notamment dans le cadre des départs en vacances qui s’annoncent très nombreux en France cette année.
La DISR : rôle et fonctionnement
La Délégation interministérielle à la sécurité routière, créée en 1982, est rattachée depuis 2008 au ministère de l’Intérieur. L’objectif principal était, à l’époque, de faire diminuer le nombre de morts sur les routes de France. Pour ce faire, la DISR s’est vue confier plusieurs missions : coordination des travaux législatifs et réglementaires relatifs au Code de la route, règles et conditions d’organisation des examens du permis de conduire, animation de tout ce qui est relatif à la politique de sécurité routière, communication et information, rédaction d’études et d’expérimentations, création et mise en œuvre de tous les systèmes de contrôle et du traitement des infractions routières, mise en œuvre de différents traitements automatisés, et enfin réglementation sur les fourrières.
Les 26 mesures du plan Cazeneuve, du nom du ministre de l’Intérieur en 2015, répondaient chacune à des causes d’accidents totalement identifiées et avaient pour objectif de prévenir et de traiter l’ensemble des comportements jugés risqués, selon 4 axes de travail :
– Développer la sensibilisation, la prévention et la formation : moderniser l’ensemble du système.
– Accentuer la protection des plus vulnérables (cyclistes, piétons notamment).
– Accentuer la lutte contre les infractions les plus graves : développer les radars, accentuer les contrôles de l’alcoolémie…
– Poursuivre l’amélioration de la sécurité des véhicules et des infrastructures.
Ces différentes mesures ont permis, grâce à un travail collectif de différents ministères, à la situation de s’améliorer progressivement.
Les nouvelles orientations
Une nouvelle DISR vient d’être nommée en conseil des ministres, Madame Marie Gautier-Melleray, qui succède à Monsieur Emmanuel Barbe, dont la principale mesure a été l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur les routes du réseau secondaire. Elle arrive dans une situation particulière, puisqu’une réflexion est engagée au niveau du Gouvernement pour faire baisser la vitesse maximale sur les autoroutes à 110 km/h comme le préconise la convention citoyenne pour le climat. Certains ministres, dont la ministre a l’Écologie, se sont dits favorables à cette mesure, mais bien évidemment des voix contre ce projet se sont exprimées.
Il est cependant important de préciser que le contexte actuel est meilleur qu’il ne l’a été puisque le nombre de morts sur les routes a baissé de 15,6 % au mois de mai et que le nombre d’accidents corporels a quant à lui diminué de 34 % par rapport au mois de mai 2019.
Au mois de mai, sont également entrées en vigueur certaines mesures plus répressives, avecnotamment la rétention du permis de conduire en cas de conduite avec le téléphone portable à la main. Cette pratique demeure en effet l’une des plus risquées sur la route et qui malheureusement tend à se développer malgré de nombreux appels à la prudence, notamment auprès des plus jeunes.
La lutte contre les grands excès de vitesse va également se poursuivre, car ces infractions ont eu tendance à se multiplier pendant le confinement.
Conclusion
Un nouveau Gouvernement vient d’être nommé avec un nombre très important de problèmes à régler. Il faudra, de ce fait, probablement encore attendre quelques semaines avant de connaître les moyens qui seront donnés à la nouvelle déléguée interministérielle à la sécurité routière. Reste à espérer que la sécurité routière demeurera une priorité dans le contexte particulier que nous vivons.
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