Plus de 2,6 milliards d’habitants de la planète sont désormais contraints de rester chez eux pour endiguer la pandémie du Covid-19. Ce confinement général est en vigueur dans 43 pays au 26 mars 2020, et c’est notamment le cas de nombreux pays européens, mais aussi de la Colombie, de l’Inde, de l’Argentine, du Népal, de l’Irak, de Madagascar, de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud… Ainsi, la France entre en quarantaine, et les forces de l’ordre sont mobilisées sur tout le territoire.
Le confinement : quel cadre légal ?
Si des mesures de confinement ont été prises en France dès le 16 mars 2020, il convenait de leur donner un cadre légal. C’est pourquoi le Parlement a adopté le dimanche 22 mars l’état d’urgence sanitaire. Déclaré pour une durée de deux mois à compter du 24 mars, il permet certes de donner un cadre légal à ces mesures de restriction, mais il permettra également au Premier ministre de prendre par décret « les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout bien et exercices nécessaires afin de lutter contre la catastrophe naturelle ». Il s’agit de prendre toute mesure utile à la gestion de la crise dans un délai très rapide, ce qui ne peut s’effectuer avec la procédure parlementaire habituelle.
C’est donc la loi n° 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19 qui viendra prévoir les mesures nécessaires de restriction des libertés ainsi que les mesures d’urgence économique.
La mobilisation des forces de l’ordre
Fonctionnaires de police et militaires de la gendarmerie nationale sont mobilisés pour faire respecter le décret portant réglementation des déplacements. Sans eux, cette « guerre » est perdue puisqu’ils sont un maillon indispensable pour contribuer à freiner cette crise, pour casser la chaîne de la propagation.
Pour rappel, il n’y a que cinq motifs de déplacements autorisés à ce jour, soumis à une obligation d’attestation de déplacement dérogatoire. Le non-respect des interdictions peut faire l’objet de sanctions pénales précisées à l’article L. 3136-1 du Code de la santé publique.
La mission des policiers et des gendarmes est ici de freiner une crise sanitaire dont ils sont eux-mêmes susceptibles d’être porteurs, et particulièrement exposés dans le cadre de leur travail.
L’opération militaire « Résilience » contre l’épidémie
Pour lutter contre la pandémie, Emmanuel Macron a annoncé une mobilisation supplémentaire des armées. Leur soutien peut apporter une aide médicale intéressante comme c’est le cas pour l’hôpital de campagne monté en quelques jours à Mulhouse.
L’armée se mettra également au service des préfets pour apporter son aide aux transports logistiques, pour surveiller des sites essentiels si la maladie venait à entraîner une pénurie en personnel, ou pour venir en renfort aux forces de sécurité intérieures.
Mais c’est plutôt dans le soutien logistique que l’armée aura un rôle crucial à jouer puisque cette dernière dispose d’un savoir-faire précieux en temps de crise.
[#Résilience] Hier matin, un hélicoptère #NH90 Caïman de l’ @armeedeterre réalisait une évacuation sanitaire inédite en transportant deux patients atteints du #Covid19 de Metz vers Essen (Allemagne) en coordination avec le SAMU et la @SecCivileFrance. pic.twitter.com/AREzOx51cG
— Ministère des Armées (@Armees_Gouv) March 29, 2020
Conclusion
Depuis le début de cette crise, des professions qui paraissent plus importantes pour la vie et la survie de la société crèvent l’écran : les aides-soignants, les aides à domicile, les infirmiers, les médecins, les métiers de la vente, du transport, de la production (caissières, livreurs, transporteurs, éboueurs), les forces de l’ordre… Nul doute également que l’image des fonctionnaires en sorte grandie, car ils sont le garant de la continuité de service en temps de « guerre ».
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