Ils existent depuis 1992, mais commencent tout juste à faire parler d’eux : les Agendas 21. Véritables plans d’actions territoriaux, ils permettent la mise en œuvre de démarches locales de développement durable. Découverte.
Retour sur une prise de conscience mondiale
Lors de la commission mondiale sur l’environnement en 1983, le rapport Brundtland définissait le développement durable (DD) comme « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Une traduction qui deviendra historique.
Le Sommet de la Terre de 1992 à Rio a marqué la première prise de conscience de l’urgence écologique. La conférence, organisée par les Nations unies, encourageait l’application du développement durable dans le domaine économique, social et environnemental. Parmi les recommandations proposées : l’Agenda 21, plan d’action écologique pour le XXIe siècle.
L’Agenda 21
L’objectif de l’Agenda 21 est d’inciter chaque état, chaque région ou ville à définir un projet territorial de développement durable à la suite d’une concertation avec ses citoyens. Les financements sont rendus possibles grâce aux ministères, aux établissements publics, aux réseaux de collectivités mais également grâce à des acteurs privés. Chaque Agenda local (A21L) doit respecter différentes étapes d’élaboration : l’impulsion politique, la mobilisation des équipes, le diagnostic, la concertation, la définition des plans d’actions, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation.
Concrètement, la mise en œuvre d’un Agenda 21 repose sur la « co-construction » des actions avec l’ensemble des partenaires (usagers, élus, experts, entreprises, associations, etc.) réunis lors d’ateliers.
#CMBeA La ville lance démarche #Agenda21 #DeveloppementDurable, un diagnostic concerté avec les habitants, des actions pour notre territoire pic.twitter.com/phRKpZl2qT
— Baugé-en-Anjou ? (@baugeenanjou) 16 octobre 2017
Une instance dédiée a été créée en 2006, l’Observatoire des Agendas 21, qui a notamment permis la création d’une banque de données de toutes les bonnes pratiques territoriales.
Des initiatives variées
Les projets concernent tous les domaines : pauvreté, urbanisme, préservation de la biodiversité, gestion des ressources ou des déchets. Ils peuvent être spécifiques à certaines problématiques locales : par exemple, la création d’un bateau-bus à zéro émission à Lorient. Les initiatives sont nombreuses, on recense aujourd’hui 20 actions dans les régions, 59 dans les départements, 249 dans les intercommunalités et 799 dans les communes.
Ce succès apparaît toutefois en demi-teinte. Tout d’abord, les projets sont principalement mis en œuvre dans les communes urbaines. De plus, la répartition géographique révèle de grandes disparités dans l’Hexagone, certaines régions étant plus prolifiques que d’autres ‒ en raison des politiques d’incitation de certains conseils régionaux.
Conclusion
Les défis du XXIe siècle sont nombreux : réchauffement climatique, biodiversité en danger, précarité énergétique, pollution, etc. Les Agendas 21 apparaissent donc comme une réelle bouffée d’air frais dans notre quotidien.
Les avantages d’une formation du Cours Servais
RYTHME
PERSONNALISÉ
FORMÉS EN 2022