Découverte déterminante du 20ème siècle, le typage de l’ADN permet l’identification d’individus, mis en cause dans des délits ou des crimes, à partir de l’analyse de leur empreinte génétique. Chargée de prélever et analyser les traces biologiques dans ces affaires, la police scientifique dispose de laboratoires et de fonctionnaires formés à cette mission.
Les services de la police scientifique
La police scientifique regroupe les services et les activités de la police et de la gendarmerie liés à la recherche et l’identification des auteurs, victimes et témoins d’infractions, par des moyens techniques et scientifiques, dont le relevé d’empreinte génétique.
L’empreinte génétique, ou profil génétique, est le résultat d’une analyse génétique qui permet l’identification d’une personne à partir d’une petite quantité d’un de ses tissus biologiques : sang, salive, cheveu, sperme, sécrétion vaginale.
En France, il existe trois structures publiques chargées de missions de police scientifique, qui dépendent toutes du ministère de l’Intérieur :
• le Service Central de la Police Technique et Scientifique (SCPTS)
• l’Institut national de police scientifique (INPS)
• l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN)
Dans la Police Nationale, il existe trois corps de fonctionnaires scientifiques :
• Agent Spécialisé de Police Technique et Scientifique (ASPTS)
• Technicien de Police Technique et Scientifique (TPTS)
• Ingénieur de Police Technique et Scientifique (IPTS)
L’utilisation de l’ADN par la police scientifique
L’ADN (acide désoxyribonucléique), permettant d’établir l’empreinte génétique d’un individu, est au centre des dossiers « traces » traités par dizaines de milliers dans les laboratoires de la Police Technique et Scientifique (PTS).
L’Agent Spécialisé de Police Technique et Scientifique (ASPTS) est chargé de signaler les mis en cause dans les affaires délictuelles ou criminelles. Pour cela, il photographie les scènes de crime, relèvent les empreintes digitales et prélèvent les empreintes génétiques (ADN) des suspects à l’aide d’un kit FTA (Fast Technical for Analysis).
Ce kit permet de prélever les cellules de la paroi buccale en vue d’établir un profil génétique. Il est composé de gants, d’un masque, d’une enveloppe de prélèvement, d’un dessiccateur et de coton stérile.
Créé en 2000 dans le cadre du décret relatif à la mise en œuvre du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) (Décret n° 2000-413 du 18 mai 2000.), le Service central de préservation des prélèvements biologiques (SCPPB) est rattaché à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et implanté à Cergy-Pontoise (95).
Quelle formation pour devenir Agent de la police scientifique ?
Au-delà du prélèvement de traces biologiques sur les scènes de crime, les agents spécialisés de la police nationale (ASPTS) sont chargés de multiples missions, encadrés par des techniciens et des ingénieurs :
- rédiger des rapports concernant leurs interventions,
- confectionner des albums photographiques,
- conditionner des prélèvements et assurer leur transmission,
- réaliser des albums d’identification,
- réaliser des examens physico-chimiques de base,
- confectionner des portraits robots,
- alimenter les fichiers génétiques de la police nationale (FNAEG, FAEG, CANONGE…),
- assister aux autopsies et aux reconstitutions de faits criminels…
Une solide formation est donc indispensable pour réussir le concours d’entrée en école d’ASPTS.
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