Même si c’est la même appellation, j’ai découvert deux approches différentes du métier. À Evry j’ai eu affaire à une population assez dure, avec des événements compliqués, où l’on faisait vraiment un travail de Psig (Peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie) avec énormément d’interventions. Mon arrivée à coïncidé avec l’affaire de la joggeuse de Milly–la–Forêt (ndlr: Marie–Christine Hodeau, une femme de 42 ans, enlevée et tuée alors qu’elle était partie faire son jogging). Donc quand j’ai débarqué on m’a montré les bureaux, la chambre puis j’ai dû aller me changer en treillis pour rejoindre la battu dans la forêt. C’était radical, j’ai tout de suite été dans le bain.
À Gap ce n’était clairement pas la même population, pas les mêmes contraintes. J’ai réalisé des renforts montagne, j’ai fait des recherches de personne dans les sommets… Un tout autre univers. Le matin à Evry, je faisais des interpellations domiciliaires et à Gap j’allais skier pour surveiller les pistes en hiver. Tout en portant le même uniforme. Ça m’a vraiment formé au métier de gendarme. J’ai eu des grosses expériences à Evry, des grosses expériences à Gap, et les deux ont étés aussi passionnantes l’une que l’autre.